Avocat(e) vu(e) par la psychogénéalogie : le défenseur de la loi du clan 

 

Le métier d'avocat(e), centré sur le droit, le conflit, la défense et la réparation juridique, est profondément marqué par les mémoires familiales d'injustice subie, de secrets de filiation et de lutte pour la légitimité. L'avocat(e) devient le "garant de la loi non écrite" du système familial.


 

1. La quête de justice et la réparation des injustices

 

L'attirance pour le droit et la défense est souvent une réponse inconsciente à des traumatismes familiaux liés à l'abus de pouvoir ou à l'absence de reconnaissance légale.

Le choix peut être une loyauté envers un aïeul qui a été victime d'une injustice (spoliation, jugement inéquitable, diffamation) et qui n'a pas pu se défendre. L'avocat(e) porte la mission inconsciente de "rétablir la vérité" et de "faire la loi" là où la famille a vécu l'arbitraire ou le chaos. Y a-t-il eu des secrets de filiation, des démêlés judiciairesou des hontes qui ont nécessité d'être "blanchis" ? Le professionnel cherche à donner une légitimité et une protection à sa lignée en maîtrisant les codes du pouvoir et de la loi.


 

2. Le rôle de la parole et le règlement des conflits

 

L'avocat(e) est le spécialiste de la parole argumentée, capable de transformer l'agressivité en rhétorique.

Le métier peut être lié à la nécessité de maîtriser la parole ou de canaliser l'agressivité verbale dans une famille marquée par les disputes, les silences pesants ou les mots destructeurs. L'individu se positionne comme celui qui sait parler et qui obtient gain de cause, en rupture avec un schéma familial d'impuissance à s'exprimer. Le fait d'être constamment en contact avec le conflit (divorces, litiges) peut refléter une loyauté à la mémoire d'une discorde familiale jamais résolue. L'avocat(e) est le médiateur et l'agresseur légitime, jouant à l'extérieur le rôle de celui qui tient la balance, même si l'équilibre n'existait pas dans son foyer d'origine.


 

3. La distance émotionnelle et l'identification à la loi

 

L'avocat(e) doit maintenir une certaine distance émotionnelle pour être efficace, s'identifiant souvent plus au droit qu'au client.

Cette identification à la rigueur de la loi est parfois une réponse à un manque de cadres ou à une inconstance émotionnelle dans la famille. Le droit devient le "parent stable" et structurant. La distance affective est un mécanisme de défense pour éviter de s'effondrer sous le poids des injustices et des drames humains, un écho à la nécessité de "tenir le coup" dans l'enfance. Le succès (souvent synonyme de statut et d'argent) est un moyen de réparer la précarité ou le déclassement social des ancêtres. L'individu qui plaide pour la liberté ou la vérité peut porter la mémoire d'un aïeul qui a été emprisonné, contraint ou dénié dans ses droits les plus fondamentaux.

Pensez à vous inscrire à nos formations en présentiel ou distanciel 

en psychogénéalogie et constellations familiales