
Le journaliste vu par la psychogénéalogie : le porte-parole de la vérité et le réparateur du non-dit public
Le métier de journaliste, centré sur l'enquête, la révélation des faits, la transmission de l'information et l'exposition des vérités (souvent cachées), est intimement lié aux mémoires familiales de secrets tués, d'injustice publique, de mensonges, de calomnie et d'un besoin de se faire entendre face à l'autorité. Le journaliste devient le "réparateur de la transparence et le gardien de la mémoire collective" du clan.
1. La mémoire du secret, du mensonge et de l'interdit de savoir
L'acte d'informer est une réponse puissante aux problèmes de dissimulation, de confusion et de manque de savoir de la lignée.
Le mandat de la vérité à tout prix : Le professionnel porte une injonction inconsciente à dévoiler les faits et à rétablir la vérité objective. Ce métier est une réparation pour les aïeux qui ont été victimes du mensonge (personnel ou étatique), dont l'histoire a été cachée ou qui ont subi une injustice faute de preuves. Il a pour mission de légitimer la parole et le témoignage du clan. La quête de la clarté et de l'ordre : Le journalisme consiste à structurer des informations chaotiques en un récit cohérent. Cette quête d'ordre narratif est souvent une réaction inconsciente à un chaos familial ou à une confusion (secrets de filiation, événements incompris) que l'individu cherche à maîtriser par l'écriture et l'enquête. Le rôle du révélateur des ombres : En exposant les affaires cachées, l'individu peut chercher à réparer une mémoire de honte ou de faute que la famille a voulu taire. Il s'autorise à dire publiquement ce qui était interdit dans l'intimité, transformant le secret en information utile.
2. Le rôle de la parole, du danger et de la reconnaissance
La fonction de journaliste expose à la critique et parfois au danger, réactivant des thèmes familiaux autour de la vulnérabilité et de l'autorité.
Le mandat du courage de dire : Le journaliste prend le risque de déplaire et d'affronter l'autorité. Ce rôle est une façon de réparer une mémoire de lâcheté ou de soumission vécue par les aïeux face au pouvoir (politique, social ou familial). Il incarne le courage et le droit de s'opposer au nom du collectif. L'ambivalence de l'ego et de l'objectivité : Le journaliste doit être au centre de l'information (signer l'article) tout en restant objectif. Cette position peut être une loyauté envers un aïeul qui a manqué de reconnaissance (l'ego) ou qui était trop subjectif dans sa manière de raconter les choses. Il trouve un équilibre entre le statut de témoin et d'acteur. La gestion de la nouvelle et de l'émotion : Le professionnel gère les nouvelles urgentes (et parfois dramatiques) en gardant une distance émotionnelle. Il peut chercher à maîtriser la mémoire d'une grande intensité émotionnelle vécue en famille (un drame subit) en la transformant en compte rendu factuel et professionnel.
Questions pour la réflexion
Si vous êtes journaliste, il peut être intéressant de vous poser ces questions :
Votre engagement à dévoiler les secrets et à rétablir la vérité n'est-il pas lié à une mémoire de mensonge, d'injusticeou de secret tu qui a affecté votre lignée ? Votre quête de l'enquête et de l'information précise vous permet-elle de réparer un sentiment de chaos ou de confusion hérité dans votre histoire familiale ? Avez-vous du mal à relâcher la vigilance ou à vous autoriser le subjectif dans votre propre vie, par loyauté inconsciente au rôle du gardien objectif de la vérité ?

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