L'Urbaniste vu par la psychogénéalogie : le réparateur du territoire et le sculpteur du destin collectif 

 

Le métier d'urbaniste, centré sur l'organisation de l'espace de vie, l'aménagement du territoire, la gestion des flux (humains, transport) et la planification du futur collectif, est intimement lié aux mémoires familiales de déracinement, d'instabilité du lieu de vie, de chaos domestique et de conflits de voisinage ou d'autorité publique. L'urbaniste devient le "réparateur de l'ancrage et le garant de l'harmonie sociale" du clan.


 

1. La mémoire de l'ancrage et du chaos territorial

 

Le travail de l'urbaniste vise à créer un ordre stable dans l'espace, en réaction à un héritage de désorganisation ou de rupture avec le lieu de vie.

Le mandat d'organisation spatiale : L'urbaniste porte une injonction inconsciente à rétablir un ordre clair et fonctionnel dans l'environnement. Ce métier est une réparation pour les aïeux qui ont souffert de l'instabilité du foyer (déménagements forcés, insalubrité), du chaos dans la communauté (quartiers insécurisés, absence de services) ou de l'impuissance face à l'environnement hostile. La quête de l'ancrage durable : En planifiant les villes pour l'avenir, le professionnel lutte contre le déracinement et l'exil forcé vécus par la lignée. Il s'assure que le lieu de vie est sécurisé, légitime et pérenne, réparant la perte du territoire d'origine. Le rôle de "contrôleur du mouvement" : L'urbaniste gère les flux de circulation (voitures, transports publics). Cela peut refléter une loyauté à la figure de l'aïeul dont la vie était trop lente ou trop rapide (errance, sédentarité forcée), cherchant à maîtriser le mouvement dans le destin des autres.


 

2. Le rôle de la vision et de l'autorité collective

 

L'urbaniste est un décideur qui impose une vision à long terme pour la collectivité, ce qui résonne avec les dynamiques de pouvoir et d'inclusion du clan.

Le mandat de vision à long terme : Le professionnel est obligé de penser le futur (10, 20, 50 ans). Ce rôle est une réparation pour les aïeux qui ont vécu dans l'immédiateté et l'imprévoyance, ou dont l'avenir a été tronqué (mort précoce, guerre). Il garantit un avenir au clan symbolique (la ville). L'ambivalence de l'autorité : L'urbaniste dispose de l'espace de vie des autres et doit gérer les oppositions. Cette posture d'autorité planificatrice peut être une façon de maîtriser et de canaliser les conflits d'autorité ou la tyrannie vécue dans la sphère familiale. Il légitime la décision au nom du bien commun. La gestion de l'inclusion et de l'exclusion : L'urbaniste décide où passent les voies, où sont les logements sociaux, etc. Ce rôle est une loyauté envers les aïeux qui ont été exclus ou marginalisés (mauvais quartiers), cherchant à assurer la juste place et l'équité d'accès pour tous.


 

Questions pour la réflexion

 

Si vous êtes urbaniste, il peut être intéressant de vous poser ces questions :

Votre engagement à organiser l'espace et à planifier la ville n'est-il pas lié à une mémoire de désordre, d'instabilité ou de déracinement dans votre lignée ? Votre quête de la vision à long terme et de la sécurité du lieu vous permet-elle de réparer le sentiment d'imprévoyance ou de chaos vécu par vos aïeux ? Avez-vous du mal à accepter les changements ou l'imprévu dans votre propre vie, étant le garant de la stabilité et du destin tracé pour les autres ?

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en psychogénéalogie et constellations familiales