
Le coiffeur(se) vu par la psychogénéalogie : le sculpteur de l'identité et le guérisseur du lien à la tête
Le métier de coiffeur(se), centré sur l'image de soi, la modification de l'apparence, le lien au corps (la tête et les cheveux) et l'intimité du toucher, est intimement lié aux mémoires familiales d'humiliation, de jugement sur le physique, de secrets liés à la tête (maladies, accidents, traumatismes) et de rupture avec l'identité acceptée. Le coiffeur devient le "réparateur de l'estime de soi et le gestionnaire des mémoires capillaires" du clan.
1. La mémoire de l'image, de l'humiliation et de l'identité
Les cheveux sont le symbole de l'identité, de la force et du statut, ce qui résonne avec les drames de l'apparence de la lignée.
Le mandat de transformation : Le professionnel porte une injonction inconsciente à modifier l'image pour rétablir la dignité. Ce métier est une réparation pour les aïeux qui ont subi l'humiliation ou le jugement lié à leur apparence, qui ont été forcés de changer d'identité (coupe punitive ou stigmatisante), ou qui ont eu un interdit de se montrer sous leur vrai jour. Il a pour mission de rétablir l'estime de soi par l'extérieur. La quête de la force symbolique : Les cheveux sont le siège de la force (voir Samson et Dalila) et le symbole de la vitalité. En soignant la chevelure, le coiffeur peut chercher à réparer une mémoire de faiblesse, de maladie ou de perte de vitalité vécue en famille. Il redonne symboliquement de la puissance à l'individu. Le rôle de la coupe et de la rupture : Couper les cheveux est un acte de rupture avec le passé. L'individu peut chercher à maîtriser la mémoire des ruptures douloureuses ou des deuils non faits en les rejouant symboliquement par la coupe, offrant à son client l'autorisation de changer et de lâcher l'ancien.
2. Le rôle de l'intimité, du secret et du toucher
Le salon de coiffure est un lieu d'intimité où le corps est touché et où la parole se libère.
Le mandat du toucher réparateur : Le coiffeur exerce un toucher intime (crâne, massage, brossage). Ce rôle est une façon de réparer une mémoire de carence affective, de manque de douceur ou d'interdit de toucher au sein de la famille. Le professionnel offre une validation physique et une forme d'écoute par le corps. L'ambivalence du secret et de la confidence : Le coiffeur est souvent le dépositaire des confidences et des secrets. Cette position peut être une loyauté envers un aïeul qui était le confident discret de la communauté ou qui portait un secret lié à sa propre tête(maladie, folie, traumatisme). Le coiffeur gère les secrets et les transforme en lien social sans être juge. La gestion de la tête et du mental : La tête est le siège de l'intellect et de l'identité. Le travail sur cette zone peut être une façon de réparer des souffrances liées au mental, à la confusion identitaire ou à l'autorité (la tête est le sommet du corps et le siège du pouvoir).
Questions pour la réflexion
Si vous êtes coiffeur(se), il peut être intéressant de vous poser ces questions :
Votre engagement à transformer l'image et à prendre soin de l'apparence n'est-il pas lié à une mémoire d'humiliation, de jugement physique ou de difficulté à s'accepter dans votre lignée ? Votre quête du changement et de la maîtrise des coupes vous permet-elle de réparer une histoire familiale marquée par le blocage ou le deuil non résolu ? Avez-vous du mal à garder vos propres secrets ou, inversement, à vous confier à d'autres, par loyauté inconsciente au rôle du gardien silencieux des secrets d'autrui ?

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