
Le coach de vie / thérapeute vu par la psychogénéalogie : le réparateur du destin et le transmetteur de clés
Le métier de coach de vie ou de thérapeute, centré sur la réparation des blessures, l'accompagnement au changement, la transmission de méthodes et la gestion des schémas de répétition, est intimement lié aux mémoires familiales de souffrances non résolues, de maladies psychiques, d'interdit de s'épanouir, de secrets lourds et de blocages transgénérationnels. Le coach/thérapeute devient le "réparateur du destin et le guérisseur symbolique" du clan.
1. La mémoire des souffrances non résolues et de l'interdit de guérir
Le cœur de ce métier est la résolution des problèmes, en lien direct avec les drames psychiques et émotionnels de la lignée.
Le mandat de réparation : Le professionnel porte une injonction inconsciente à résoudre les problèmes que les aïeux n'ont pas pu ou su résoudre (dépression, anxiété, dépendances, deuils non faits). Ce métier est une réparation pour une ou plusieurs figures de la lignée qui ont souffert en silence, manqué d'aide ou se sont vues interdire l'accès au soin ou au bonheur. Le thérapeute doit délier le blocage transgénérationnel. La quête de la légitimité : L'individu peut se sentir responsable de légitimer la souffrance de ses clients, par loyauté inconsciente à un aïeul dont la souffrance psychique a été niée, ridiculisée ou jugée. Il rend la plainte audible et valide la nécessité de l'aide. Le rôle du transmetteur : Le thérapeute transmet des outils et des méthodes pour aller mieux. Cela peut refléter un désir de transmettre le savoir (ou le secret) là où l'aïeul a manqué de "clés" pour s'en sortir ou a vu sa propre transmission coupée.
2. Le rôle de la mise en lumière et du secret
Le coach/thérapeute travaille avec les non-dits et les schémas invisibles, les ramenant à la conscience pour permettre le changement.
Le mandat d'éclairage des ombres : Le professionnel aide à mettre en lumière les schémas de répétition, les peurs et les loyautés invisibles. Ce rôle est souvent lié à la mémoire des secrets de famille qui ont maintenu les membres du clan dans le noir ou dans la confusion. Le thérapeute est celui qui a le droit de voir et de nommer ce qui était caché. L'ambivalence du pouvoir : Le thérapeute détient un pouvoir d'influence sur le destin de l'autre. Cette position peut être une façon de réparer un sentiment d'impuissance hérité, ou, à l'inverse, de canaliser une figure d'autorité (paternelle ou maternelle) jugée abusive en utilisant ce pouvoir de manière bienveillante et éthique. La gestion de la projection : Le professionnel doit gérer le transfert et la projection des schémas familiaux de ses clients. Il peut se retrouver à rejouer inconsciemment des rôles familiaux (le sauveur, le bouc émissaire, le parent) pour les clients, s'obligeant à rester neutre et "guéri" pour pouvoir aider les autres à s'en libérer.
Questions pour la réflexion
Si vous êtes coach ou thérapeute, il peut être intéressant de vous poser ces questions :
Votre engagement à réparer les blessures et à accompagner le changement n'est-il pas lié à une mémoire de souffrance non résolue, de maladie psychique ou de blocage émotionnel dans votre propre lignée ? Votre quête de méthode et d'outils vous permet-elle de réparer le sentiment d'impuissance ou le manque de clés pour s'en sortir vécu par vos aïeux ? Avez-vous du mal à demander de l'aide pour vous-même ou à accepter votre propre imperfection, par loyauté inconsciente au rôle de "celui qui sait" et qui doit toujours être le "sauveur" du clan ?
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