Le métier de viticulteur / arboriculteur vu par la psychogénéalogie : le gardien du cycle lent et le réparateur de la patience
Le métier de Viticulteur (vigne) ou d'Arboriculteur (arbres fruitiers), centré sur les cycles longs, la patience, la taille(couper pour mieux donner) et le produit de l'héritage (le vin, le fruit), est intimement lié aux mémoires familiales de déracinement, d'interdit de jouir du fruit de son travail, d'impatience et de blocages dans la fécondité ou la maturation des projets. Le professionnel devient le "réparateur du temps long et de la qualité de l'héritage" du clan.
1. La mémoire du temps, de la patience et de la patience
Ces métiers exigent une vision à long terme et une humilité face aux cycles de la nature, en réaction aux thèmes familiaux de l'urgence et de l'éphémère.
Le Mandat de Patience et de Maturation : Le professionnel porte une injonction inconsciente à travailler dans la durée et à accepter la lenteur du temps. Ce métier est une réparation pour les aïeux qui ont souffert de l'urgence, du temps bousculé (guerre, crise) ou qui ont manqué de patience pour voir leurs projets aboutir. Il a pour mission de réhabiliter le temps long et la préparation minutieuse. La Quête d'Ancrage et de Profondeur : La vigne et l'arbre ont des racines profondes. Ce métier est souvent une loyauté envers la terre et l'ancrage, réparant les conséquences du déracinement, de l'instabilité ou de la superficialité vécue par les aïeux. Le Rôle du Sacrifice et de la Taille : La taille consiste à couper ce qui est en trop pour que le reste donne mieux. Cela peut être une façon de gérer la mémoire des pertes ou des sacrifices (couper des liens, des projets) faits par la famille. Le professionnel apprend à élaguer pour favoriser la vie et la qualité, transformant la perte en potentiel.
2. Le rôle du fruit et de la transmission
Le produit (vin, fruit) est l'héritage tangible et symbolique qui est transmis et consommé.
Le Mandat de Qualité et de Plaisir : Le vin et le fruit sont associés à la célébration, au plaisir et à la richesse des saveurs. Ce métier peut être une réparation pour les aïeux qui ont vécu dans la privation, qui ont eu interdit de jouirdes bonnes choses de la vie ou qui ont souffert d'addictions (l'alcool). Le professionnel maîtrise le plaisir et le rend noble (le bon vin). La Transmission de l'Héritage : L'exploitation est souvent un patrimoine à transmettre. Le viticulteur/arboriculteur est le maillon qui garantit la continuité et la qualité de cet héritage. Il répare les conflits d'héritage ou les ventes forcées de la terre passée. L'Ambivalence de la Fécondité : Travailler avec des plantes fertiles peut être une loyauté envers le besoin familial de compenser des problèmes de procréation (enfant mort-né, infertilité) en s'assurant que la vie et l'abondance continuent par la nature.
Questions pour la réflexion
Si vous êtes viticulteur ou arboriculteur, il peut être intéressant de vous poser ces questions :
Votre engagement envers le temps long et la patience n'est-il pas une réponse à une histoire d'urgence ou à un manque de patience qui a coûté cher à vos aïeux ? Votre capacité à tailler et à couper pour mieux donner est-elle liée à une mémoire de perte ou de sacrifice que vous cherchez à transformer en acte positif ? Avez-vous du mal à vous autoriser le plaisir et à jouir pleinement de ce que vous produisez (le vin, le fruit) par loyauté inconsciente aux privations du passé ?
Le métier d'Éleveur vu par la psychogénéalogie : le gardien de la fertilité et de la survie
Le métier d'éleveur, centré sur la vie animale, la fertilité, la transmission et la gestion de la survie du troupeau, est profondément lié aux mémoires familiales de fécondité, de pénurie, d'héritage terrien et de rapport au vivant. L'éleveur devient le "réparateur de la fertilité et de l'abondance" du clan.
1. La mémoire de la fécondité et de la survie
L'éleveur travaille au quotidien avec les cycles de la naissance, de la reproduction et de la mort des animaux, ce qui réactive les thèmes vitaux de la lignée.
Le Mandat de Fertilité : Le choix de ce métier peut être une loyauté inconsciente envers le besoin familial de compenser des drames liés à la procréation (fausses couches, enfants morts en bas âge, stérilité inexpliquée). L'éleveur s'assure que la vie continue dans le troupeau, là où elle a pu être menacée dans la famille. La Réparation de la Pénurie : L'éleveur garantit la nourriture et l'abondance (viande, lait, œufs). Ce métier est une réparation pour les aïeux qui ont connu la famine, la misère, ou la peur constante du manque. Il a la mission de sécuriser la survie du clan. La Maîtrise du Vivant : L'éleveur est celui qui doit gérer la mort (abattage, maladie). Il peut chercher à maîtriser le destin et les cycles de la vie, en réaction à un sentiment d'impuissance face à la mort d'un proche ou à la maladie dans la lignée.
2. L'héritage terrien et la continuité
L'élevage est souvent lié à la terre, au patrimoine et à la transmission des savoir-faire ancestraux.
La Loyauté à la Terre : L'individu peut se sentir obligé de rester sur la terre familiale, même si elle est difficile à exploiter. C'est une loyauté envers les aïeux agriculteurs qui ont lutté pour maintenir le patrimoine face aux faillites ou à l'expropriation. L'éleveur est le gardien de l'ancrage. Le Rôle du Sacrifice : L'investissement personnel et la pénibilité du travail peuvent être une loyauté inconsciente au sacrifice et à l'abnégation exigés des générations précédentes pour survivre. L'éleveur prouve sa valeur en travaillant sans relâche. L'Ambivalence de la Violence : L'éleveur est à la fois protecteur des animaux et celui qui en tire profit. Cette ambivalence peut refléter un conflit familial entre la douceur/soin et la dureté/nécessité d'agir de manière pragmatique et parfois violente.
Questions pour la réflexion
Si vous êtes éleveur, il peut être intéressant de vous poser ces questions :
Votre engagement à assurer la naissance et la prospérité de votre troupeau est-il lié à une mémoire de deuils périnataux ou de difficultés à enfanter dans votre lignée ? Sentez-vous une pression inconsciente à rester sur la terre ou à perpétuer ce travail par loyauté envers les sacrifices de vos aïeux ? Le fait de travailler dur et d'être le garant de la survie vous empêche-t-il parfois de vous autoriser l'abondance ou de lâcher prise sur la peur du manque ?
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