Le designer / graphiste vu par la psychogénéalogie : le créateur de sens et le réparateur de l'invisible 

 

Le métier de designer ou de graphiste, centré sur la création visuelle, la communication de sens et de messages, l'organisation de l'information et la résolution de problèmes par l'esthétique, est intimement lié aux mémoires familiales de non-dits, de messages brouillés, d'interdit de s'exprimer, de chaos visuel ou de difficulté à être vu(e). Le designer devient le "traducteur du clan et le metteur en forme de l'identité" du collectif.


 

1. La mémoire du message brouillé, du chaos et du non-dit

 

Le designer travaille à donner une forme claire à une idée, en réponse aux problèmes de communication et d'ordre de la lignée.

Le mandat de la clarté visuelle : Le professionnel porte une injonction inconsciente à rendre clair ce qui était confuset à communiquer ce qui était tu. Ce métier est une réparation pour les aïeux qui ont souffert de malentendus, de messages brouillés qui ont causé des drames, ou d'un interdit de s'exprimer clairement. Il a pour mission de rétablir la vérité par l'image et la forme. La quête de l'ordre et de l'harmonie : Le graphisme consiste à organiser des éléments (texte, image, couleur) pour créer une structure cohérente. Cette quête d'ordre visuel est souvent une réaction inconsciente à un chaos familial ou à un désordre permanent que l'individu cherche à maîtriser par la composition. Le rôle du révélateur : Le designer rend visible un produit, une idée ou une entreprise. Il peut chercher à réparer une mémoire d'invisibilité ou d'anonymat vécue en famille, s'assurant que l'objet de la communication (qui représente souvent une partie de lui-même) est enfin vu et reconnu.


 

2. Le rôle de la forme, de l'identité et de la légitimité

 

Le designer façonne l'identité visuelle, ce qui résonne avec les thèmes d'apparence et d'appartenance du clan.

Le mandat de la légitimité esthétique : Le professionnel confère une identité crédible et une image positive à ses clients (logos, chartes graphiques). Ce rôle est une façon de réparer une mémoire de honte ou d'illégitimité liée à l'apparence ou au statut du clan. Il légitime la valeur de l'autre par la beauté et la cohérence de la forme. L'ambivalence de l'image de soi : Le designer est souvent très préoccupé par l'image des autres, mais peut avoir du mal à définir la sienne. Cette position peut être une loyauté envers un aïeul qui a dû cacher sa véritable identité ou qui a subi une critique sévère sur son apparence. Il maîtrise le masque pour les autres avant de s'autoriser à le porter lui-même. La gestion de l'éphémère et de la trace : Bien que la création soit numérique ou éphémère (publicité), elle laisse une trace. Le designer peut chercher à réparer une mémoire de vie brève ou d'oubli en s'assurant que son travail (et, par extension, l'histoire dont il est issu) laisse une marque durable.


 

Questions pour la réflexion

 

Si vous êtes designer ou graphiste, il peut être intéressant de vous poser ces questions :

Votre besoin de créer du sens et de rendre l'information claire n'est-il pas lié à une mémoire de non-dits, de messages brouillés ou d'interdit de parler dans votre lignée ? Votre quête de l'harmonie et de l'ordre visuel vous permet-elle de réparer un sentiment de chaos ou un désordre hérité dans votre histoire familiale ? Avez-vous du mal à faire reconnaître votre propre valeur ou à vous exprimer sans passer par le filtre de l'image et de l'outil, par loyauté inconsciente au rôle du "traducteur discret" du clan ?

 

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en psychogénéalogie et constellations familiales